Souvenirs souvenirs [Ancient Monument]

Là, perdu dans ses pensées, Silvery errait. Tant d'actions passées sur ces terres, et si vite oubliées alors que pourtant il s'était promis de profiter de chaque instant passé sur terre. Bof... Finalement, les promesses il ne les tient jamais alors à quoi bon? Ses pas l'avaient guidé directement à l'Ancien Temple, comme si une voix l'attirait. Pourtant, rien de magique ni de surnaturel, juste son coeur qui balance depuis quelques temps déjà. Plus personne sur les terres... C'était si désolant, trop de plénitude, trop de tout ça, ça lui cassait le moral. Il y avait un temps pour le calme, la ronflette et tout le reste, et un temps pour les sentiments. Et bien on y va justement, sur la route des pleurs, des joies, des peines... L'étalon montait machinalement les trois marches usées par le temps et la civilisation perdue. Au fur et à mesure, il avait appris à les dompter, ces pierres qui, si elles avaient la parole, seraient de vraies pipelettes. Dompter était tout de même peut-être un bien grand mot, il en avait peur au début, et petit à petit, il les ignorait, ça faisait partie du décor, un décor bien trop statique depuis.

Où était Nebraska d'abord? Son frère... Son frère à lui, rien qu'à lui, qu'il n'oublierait jamais, ah ça non! Il était où? Partit? Il ne se l'avouerait jamais, non, pitié, faites qu'il soit encore ici... Quelque part. Silvery n'avait pour toute compagnie que sa fille, Serenity, et son ange, Cruelle Splendeur. Et pourtant, malgré qu'il soit le plus heureux des pères, il lui manquait quelques choses. Nebraska. Rien que lui pouvait emplir son coeur. Et lui qui n'était pas là. Bon sang... S'il avait déserté lui aussi, il n'y aurait pas assez d'eau dans son corps pour en pleurer toutes les larmes et noyer son chagrin, même chose pour sa famille d'ailleurs. Mais que dis-je, l'étalon gris faisait partie de sa famille, dans son coeur. L'espoir fait vivre dit-on, justement, Silvery Rebelion en avait un paquet. Rien que pour tenir debout.

Lorsqu'il arriva enfin près d'une colonne, dont on se demandait d'ailleurs le secret pour qu'elle puisse encore tenir debout après tant d'années, il se remémora le jour... Ce grand jour de nostalgie, avec Nebraska, où il se souvenait de tout son passé, de toute son aventure. Et à aventure décimée, passé révolu. Platonique comme fin...

Nebraska lanca un regard devant lui, puis rabassa lentement les yeux. Immobile, les crins volant doucement avec la brise, il souffla doucement... Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus mis les sabots içi...
Partit des terres ? Non, jamais il n'avait eu ce courage. Car s'il y avait une chose qu'il savait au plus profond de son coeur, c'était surement qu'il ne pourrait oublier, et de tout recommencer...
On dit qu'il ne faut pas vivre dans le passé, tout comme on dit que le futur ne peux qu'être meilleur. Lui, ne le croyait pas, il ne le voulait pas. Oublier le passé, c'était lacher ce qui le retennait, lacher ses souvenirs, et se laisser tomber...

L'étalon secoua doucement la tête. Ce monument, aussi ancien qu'il avait pu l'être, lui rapellait le passé. Mais jamais, jamais depuis qu'il les avait perdu, il n'y avait remis les pieds.
Seul ? Non, on ne pouvait pas dire cela... Soledad était là, et Magie, quoique cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas vu... Elle lui avait toujours promis de ne jamais l'oublier. Elle reviendrait, il en était certain. Mais Cruelle, Serenity, et Silvery ?
Silvery... Depuis qu'il avait compris, que l'odeur des terre était devenu vide, les rires écho du passé, il avait regretter de ne jamais avoir demander cette promesse à son ami. Tenait-il ses promesses ? Peut-être pas, mais alors au moins Nebraska aurait peut-être eu assez de force pour entrer dans le monument, dans l'espoir d'y retrouver ce frêre. Un espoir qu'il savait encors aujourd'hui vain. Non, il y avait longtemps que peu à peu, il sentait l'espoir s'en aller.
L'espoir fait vivre, qu'il avait dit à Magie. Mais la vie ne fait pas l'espoir. Plus que jamais, il comprennait, ses propres mots.
Un long soupir s'échappa de ses lévres. Etait ce vraiment finit ?
- Non...
Naïf, peut-être, surement même.
Mais cela ne pouvait pas finir comme cela.
Sas aurevoir, sans tu me manqueras, sans larmes...
Car si Nebraska n'avait pas su pleurer le départ de ses amis, c'était peut-être parce que toujours, toujours, il avait cru en leur retour...

Immobile, sans mots, il attendait.

Soledad avait commencer à grandir,
Le vent, la pluie et les tempéte avait balayer les terres pour les changer peu à peu,
Ils avaient voyager, sans jamais trop s'éloigner des terres pourtant,
Mais toujours il les avait attendu,
Toujours, il avait essayer de garder une once d'espoir,
Toujours, en regardant les étoiles, il avait rêver d'hurler son nom...
- Silvery... Ou est tu ?

Nebraska ferma lentement les yeux.
Seul, définitvement seul...
Et lui qui disait que le monde était beau... Comment voulait-il faire croire cela aux autres, s'il ne le croyait même plus lui même ?

Magie, Soledad le tenait en vie, par leur amour.
Cruelle, Serenity, Silvery le tenait en vie, par leur souvenirs et l'espoir de leur retour,
Shaïna l'aidait, elle qui savait encors le faire rire, qui ne connaissait son histoire, mais sans aucun doute, saurait la comprendre...
Le monde avait changer. Tout son univers c'était lentement effondrer, et il n'avait su que le regarder tomber...
Pitoresque...

Maintes fois Silvery avait cru avoir perdu sa place dans le coeur de ses amis. Ces terres qui avaient su l'accueillir le rejettaient-elles maintenant? De moins en moins de chevaux marchaient dans les environs, jusqu'à finalement que Silvery se sente incroyablement seul. Seul, seul, toujours seul. Bon sang... Il n'avait jamais aimé ça lui, la solitude, et il allait en devenir fou. En regardant les pierres usées qui elles aussi avaient l'air d'espérer le retour de la population, qu'il y ait enfin de l'agitation, des rires, des naissances, des unions, tout ça, toute la vie quoi... En regardant ces pierres donc, Silvery ne pu s'empêcher d'écraser une larme. Elle était attendue celle-là, enfin, depuis le début de la semaine, le cheval se souciait de moins en moins de sa santé. Rien qu'à le regarder: Ses côtes étaient visibles à présent. Mais fichtre qu'il s'en fichait, il ne s'était pas regardé dans l'eau depuis beaucoup de temps... Il ne savait plus vraiment à quoi il ressemblait. Sûrement un vieil étalon à présent qui attend son heure? Mais non voyons, il était un peu jeune tout de même... Tout de même? Miu? Quelques brins d'herbe ici et là avalés à la va vite, histoire de se maintenir en vie dans l'espoir de retrouver ses proches, sa famille.

Serenity bougeait de plus en plus loin de ses parents, elle retrouvait Soledad des fois. C'était mignon, mais assureraient-ils l'avenir à eux tout seul? Bien sûr que non, ils auraient... Allez, un poulain, peut-être, ensemble, mais ce poulain, où trouvera t-il à son tour l'amour? Plongé dans ses pensées, l'étalon n'entendit pas les pas de son ami, son frère, Nebraska, derrière lui.
Il restait un moment immobile, la tête basse, jusqu'à finalement percevoir quelques sons. Il tourna la tête, et d'une fraction de seconde, une flamme jaillit dans son regard. Non? Ce ne pouvait être lui quand même? NEBRASKA! ENFIN! C'était comme dans un rêve, un rêve qui revenait trop souvent troublait ses nuits d'ailleurs ces temps-ci. Enfin, plus seul, enfin, avec lui. Mais il offrait un bien triste spectacle. La peau sur les os, le regard terne, les crins ébouriffés, comme toujours d'ailleurs, la robe grisée... Bon ok c'était sa couleur initial, mais la terre sèche en avait fait une catastrophe. Qu'importe, il s'en fichait de son image, il lança un hennissement soudain, n'osant pas s'approcher de Nebraska encore.

- Alors... On se dit cheval sauvage mais on ne peut s'empêcher de rejoindre la civilisation des humains dans des moments pareils?

Dit-il finalement... Voulant accueillir son ami dans l'humour qui les avait toujours lié.

Un regard, un éclat dans ses yeux qu'il avait longtemps cru na plus jamais avoir, et un battement de coeur, comme s'il venait tout juste de recommencer à vivre.
Ce fut comme si un brouillard venait de se lever, une lente torpeur, un semblant de sommeil qu'y l'avait plongé dans un monde ou plus rien ne compte... Mais aujourd'hui, toute ces années s'était brusquement envoler... Nebraksa en vint même à se demander si il les avait vraiment vécu,
pour en venir à une phrase qu'il s'était longtemps repasser au fond de sa mémoire, de son coeur :
"Les temps changent, seul les souvenirs restent..."
Seulement aujourd'hui, il se rendit compte que les temps ne changeait finalement pas toujours autant qu'on pouvait le croire, car si longtemps il avait cru perdu ce temps de bonheur, c'était aujourd'hui une larme du même bonheur que celui d'autrefois qui tomba lentement sur ses joues, pour mourir sur le sol...

- Et bien, je dois bien avouer que... M'oui... Mais tu sais, on peux aussi dire la même chose de toi...

S'il avait imaginer mainte et mainte fois ces retrouvailles, jamais dans ses multiples scénario il ne s'avait penser à cela...
Simplement, des paroles banales, des paroles pleine d'un humour. Mais finalement, cela n'était-il pas logique, dans un sens ?
Un soupir s'échappa lentement de ses lévres.

- Dis moi, Silvounet... Imaginons qu'un cheval passe par là... Disons, Serenity par exemple. Tu ne crois pas qu'on aurait l'être un peu idiot comme ça, à se parler comme ça, aussi loin l'un de l'autre ? Non mais tu sais, sa me dérange pas, en faite... Non, sa me dérange pas...

Il sourit, incapable de continuer sa tirade.
D'ailleur, il ne savait même plus ce qu'il avait voulu dire.
Mais... Peut-importe !
Il l'était là.
C'est tout...

- Bah, moi ce que j'en dis...

Il secoua doucement la tête, et leva les yeux vers le ciel. Non, jamais, oh grand jamais, il n'avait imaginer ce moment comme cela.
Unique, comme Silvery, sans aucun doute !

- Oh et pis... On s'en fou, de ce que j'en dis, non ?

Et naturellement, sans plus se poser de question, il prit un petit trot en direction de son amis.
Les paysages se troublait au fur et à mesure de ses pas, les yeux humide de ses propres larmes.
Jamais, jamais, il n'avait été aussi heureux, depuis bien longtemps...

- Tu m'as manquer, frêrot, tu m'as manquer... Tu f'ras plus sa hein ? Tu f'ras plus...

Les mots se bousculant dans sa gorge, il finit par se taire, n'ayant plus la force de poser son regard ailleur que dans les yeux brillant de Silvery...

[ Non, j'ai pas pleurer en écrivant, même pas vrai
Bon ok, j'avou, on était pas loin... !]

Des mots qui parurent un moment immatures à l'oreille de Silvery. Tu l'feras plus? Dis-moi tu l'feras plus? Promets-moi d'plus l'faire? Un peu comme un poulain à sa mère en pleine période de sevrage. C'était bien trop beau cependant pour que Silv' gâche tout en disant: Allons un peu d'tenue voyons Neby! Nan il le fera plus jamais, ça c'est sûr, maintenant qu'il a retrouvé son frère, son frère à lui, qu'il gardera à jamais dans son coeur. Même, il en était à ne plus penser à Cruelle... c'était nul comme situation cela va sans dire mais quoi, quand il est en intense bonheur, ouais en exctase on peut dire, bah il pense plus à rien qu'à celui qui se trouve en face, en l'occurence Nebraska, le bel étalon gris. D'ailleurs on collerait pratiquement la musique du générique de Zorro derrière ça ferait cliché parfait des... Feux d'l'amour? >_<'. Sauf qu'on était pas dans un "soap opera" là, mais dans la réalité, la réalité vraie qui touchait à ce moment là énormément le coeur de notre petit Silv'... Lui qui voulait pas pleurer... Les larmes vinrent toute seules s'écoulaient sur les joues du cheval. Il fit un pas, puis deux, puis finalement lança un grand hennissement à en faire pâlir les pierres et s'élança au... grand trot, vers son ami de toujours. Cette fois-ci cependant il ne le fit pas tomber au sol, non, celui-ci était bien trop dur pour recevoir la charge équine... En gros on s'en fenderait la caboche :].

- Non mais tu sais que j'm'en fiche pas mal de tout ce que tu me racontes depuis tout à l'heure... AAAAAAAH, maint'nant que j't'ai retrouvé, je te lââââche pluuuus d'une semelle. Nebraskaa????

Il le fixa longtemps... Il venait de sortir une tirade dont lui seul connaissait le sens... Comme toujours on captait rien de c'qu'il disait >_<". Mais là, il le fixait avec tant d'émotion dans le regard que presque on en pleurerait aussi. Mais non il pleurt pas lui là, ça va pas, c'est un étalon, un vrai, un dur....... Un nul ouais bon ok. Ainsi donc il le regardait, Nebraska le regardait, Silv regardait Nebraska, et les fleurs se demandaient ce qu'elles faisaient encore là.

- JE T'AAAAAAAAAAAIME !!!

C'était sortit de loin, du fin fond de son coeur. Bouuuuuuh, sortez les mouchoirs T____T.

- SILVOUNETTTTTTTTTTTTTT !

Un grand sourire éclaira son visage.

- M'oui, jcrois bien que c'est moi... Qui d'autre ?!

M'enfin, fallait bien avouer que le Nebraska d'aujourd'hui avait bien changer de celui d'autrefois... Le temps des rires au coté de cet étalon, qui lui avait tant offert, étant passé... Depuis, peu lui avait importer le reste qu'assurer la protection de sa fille, et celle de l'être qu'il aimait, Magie Blanche...
Retrouver son frêre avait fait partie longtemps de ses penser, jusqu'à ce qu'il se rende à l'évidence qu'il ne le verrait plus avant longtemps...
De toute évidence, aujourd'hui, longtemps était passé, terminer, finit.

Le moment des regardation passé, les fleurs ayant repris leurs role de... De quoi au juste ? Hum... Disons que décorations, comme toute les décorations d'ailleur, dont le seul et l'iunique but, c'est de décorer... Enfin, quoi qu'il en soit, les yeux au fond des siens, c'est au plus profond de son coeur que pénétrèrent les mots de celui qu'il avait toujours considéré comme son frêre.
Ses naseaux frolèrent celui de l'étalon en face de lui, souriant. Puis lentement, il baissa les yeux, et comme un signe du bon dieu, si bien sur il existe ? Sinon disons comme un heureux hasard, ses yeux se posèrent sur une petite bébéte rouge à point noir.

- J'ai penser à toi à chaque fois que j'en ai vu une.

Ce qu'il ne dit pas, c'est à chacun de ces instants là, il avait murmurer à l'insecte de lui ramener son ami de toujours...
Il n'ajouta pas non plus que maintenant, il penserais à cette coxinelle à chaque fois qu'il verrais Silvery !
Il lanca un regard à ce dernier.

- Alors, qu'est ce que tu as fait, tous ce temps ?

Mais Silvery ne l'écoutait déjà plus. A l'instant où Nebraska lui avait fait part de la présence de la coccinelle, l'étalon... marron? Gris? Blanc? L'étalon à la robe inconnue s'était figé sur place. Il était en pleine ecstase, là, à observer la petite bête à bon Dieu. Si bien qu'il la suivait sans s'en rendre compte, s'éloignant peu à peu de Nebraska, faisant abstraction total du monde qui l'entourait. Pourquoi ces insectes l'avaient toujours fasciné? Va savoir... En tout cas c'était une partie de plaisir d'en croiser une, ou un cafard aussi, ou des fourmis. P'têt' que dans sa tête il espérait démusérement d'en devenir une... Fêlée d'la théière. moi j'dis >_<.

La coccinelle paru tout de même dérangée d'être suivit de la sorte et le fit gentiment savoir en s'envolant loin, loin, et haut dans le ciel. Cachée par les nuages, Silvery l'observait au bord des sanglots. Bouh, pourquoi l'avait-elle abandonné? L'étalon tourna donc la tête vers Nebraska, ah oui il était là c'est vrai, et tenta d'esquisser un sourire. Apparemment, son frère lui avait parlé mais lui ne l'avait pas écouté. Herrrm... Autant faire comme si on avait capté toute son attention sur lui depuis le début. Mais qu'avait-il dit?

- Alors, qu'est ce que tu as fait, tous ce temps ?

Ce n'est pourtant pas difficile, et ce n'est pourtant pas non plus ce qu'il avait compris. Lui c'était plutôt du genre:

- Alors, comment trouves-tu le temps?

Et bien entendu, ça ne l'avait pas choqué. Déjà parce que lui aurait été capable de sortir cette question stupide. Sans se dépiter donc, et convaincu que c'était bien ça, il répondit:

- Oh ça va ça va... J'aime toujours pas la pluie, mais le soleil revient petit à petit hein?

Nebraska resta un long moment silencieux.
Incapable de comprendre le pourquoi du comment, et encors moins le comment du pourquoi, d'ailleur...
Dépité par cette réponse pour le moins surprennante, partager entre le désir de lui demander tout simplement "Euh... ?" ou de lui dire... Disons, autre chose quoi ! Il décida simplement de sa taire.

La coxinelle était partie...
Silvery était encors là...
Etrange... Quelque chose ne collait pas là...

- Euh, dis, Silvounet... T'aurais pas oublier une phase très importante de la rencontre avec une coxinelle ? Enfin, c'est pas grave, hein, pas grave du tout... Mais, d'habitude, tu passes pas par la période ou quand elle s'envole, tu lui cours derrière comme un fou, plein galop, jusqu'au moment ou tu t'apercois que... Ben que tu ne l'apercois plus, justement ?

L'étalon, si l'on pouvait encors apeller ce qu'il en restait ainsi, fixa son frêre d'un regard amusé.
Les souvenirs, tellements de souvenirs qu'il était difficil de les oublier...
Plonger dans ses pensés, Nebraska se vit, des années plus tard, entrain de courir comme un fou sur ses désormais très vieille jambes, au coté d'un Silvery à la crinière dégarnit par l'age, derrrière une coxinelle morte de trouille de cette course poursuite des plus étranges...

Aaah c'était bien son frèèère à lui ça. Le seul qui se souciait plus d'une réponse improbable, qui prenait déjà tout avec humour et qui lui demandait pourquoi il ne poursuivait pas la coccinelle. Pas faux d'ailleurs... Pourquoi ne le faisait-il pas? Etrange, bizarre... MAIS NON VOYONS! Il n'avait pas perdu de vue la coccinelle... Errm, enfin si peut-être un peu, mais déjà, il s'apprêtait à déguerprir comme un malade à sa poursuite. Sauf qu'il ne le fit pas tout de suite, il tourna la tête vers Nebraska, et... Ne souhaitant pas avouer qu'il avait perdu sa coccinelle, bah non voyons il a toujours raison lui xD, le regarda sur un ton de défi:

- Mais.... C'est que j'lui laisse une chance juste..... Je.... Je vais la rattraper... Et... L'dernier qui arrive à l'avaler est une QUICHE!!!!

Sur ce, il partit au triple galop dans une direction au choix, à savoir tout droit là où était partie la coccinelle, bah voyons, pas bête pour la retrouver! La seule chose qu'il avait oublié peut-être, hormis la position de la coccinelle à présent, c'était qu'il était le seul cheval capable de manger des insectes... Or donc, ça n'intéressait que lui de devoir l'avaler pour gagner son prix. Pas grave, ça lui donnera d'autant plus de chances xD. Toujours dans sa course, il atteint une 'barrière' de rochers qui lui barraient le passage. Il ne ralentit pas pour autant, il sauta alégrement ce tas de caillou et continua, toujours aussi gai comme un pinson, à la poursuite de son inconnue sûrement déjà rentrée au bercail à se gaver de pucerons pour se remettre de ses émotions.

Nebraska ne prit même pas le temps d'analyser la phrase qu'il venait de prononcer. Silvery qui galope, donc, Nebraska qui suit. C'était logique, sa coulait de source même, comment aurait-il pu en être autrement ? Comme quoi, les habitudes, sa ne se perd pas.
La barrière de rocher s'approchant, peu le lui importait, d'ailleur, il ne l'avait même pas vu, trop occuper à essayer de tenir le rythme...
*Une QUICHE !!!*
Non, il sera pas une quiche, c'était hors de question sa !
*L'avaler...*
Peu importe la condition, nan, Nebraska ne sera jamais une quiche, fallait pas abuser non plus !

- L'AVALER ???

Gloups... La barrière de rocher approchant, Nebraska s'imagina entrain de croquer sur cette petite bestiole pour la... L'avaler, la manger, la digérer, la croquer... Eûrk !

- Non non non, c'est hors de qu...

Silvery avait sauter cela faisait quelques seconde, et là ou l'ont aurait du voir un Nebraska en faisant de même, les oiseaux passant dans le ciel purent apercevoir une énorme boule de poil et de pattes trébuchant, tombant, sautant comme il le pouvait, et retombant de l'autre coter comme une montagne sur une fourmi...

- ...estion !

Ni vu, ni connu, l'étalon se releva.
Même pas moi, qu'il se disait, c'était trop la honte !
Seul petit probléme...
Dégeulasse, il était littérallement couvert de boue de sa chute...
Qu'ellle discrétion !

Très bonne discretion en effet. Silvery s'attendait à se faire vite rattraper par son ami, mais non, il tardait. Il stoppa donc et se retourna. Bah alors où qu'il est? A la place du bel arabe au pelage gris, il vit s'avancer vers lui un... un monstre marron, dégoulinant et écoeurant. D'abord, il prit peur, n'analysant lui non plus pas la scène, il avait pas idée que Nebraska soit tombé dans la boue. Il fit quelques pas en arrière et agita les oreilles.

- Heu...

Etait-il censé avoir peur?
Non il ne faiblirait pas... non... Quoique. Ses jambes tremblaient petit à petit au fur et à mesure que Nebraska Monstre de Boue avançait. Il en avait complètement oublié sa coccinelle.

- NE M'APPROCHEZ PAAAAAS!!

Ni une ni deux, voilà Silv' qui s'enfuit comme une lopette au triple galop.

[Je rep plus tard, pô le temps toute suite ]

Nebraska n'eut pas le temps d'éclater de rire pour lancer un "R'garde ta tête, hey, vieux, c'est que moi, on dirait que tu vois un monstre là !" que plus personne ne se tenait devant lui, ni derrière d'ailleur, en encors moins à coter...
En un seul et unique mot, Nebraska était seul.
Seul ?
Unique être vivant de ce monde ??
Sans personne pour lui tenir compagnie ???
Mince...

Après un bref secouage de tête, après un henissement implorant :
- Reviens, me laisse pas tout seuuuuul s'il te plaiiiiiiiit...
Nebraska prit le galop à sa suite, tout marron qu'il était, avant de s'arréter brusquement.
Nan, il n'avait pas envie de lui courir après toute la journée, à ce Silvery... Une idée (une bonne ?) lui apparut bien meilleur...
Il cria, éspèrant de tout son coeur que Silvery, ou qu'il soit, entende ces mots :

- La cosxinel, là, içi, je vais l'attrapper !

Ce qui bien sur, était bien loin, mais alors vraiment très loin, de la vérité... Mais quoi de mieux pour faire revenir un Silvery que parler de la chère cosxinelle ?!

Coccinelle? Le monstre de Boue avait-il dit coccinelle? Silv', qui s'était réfugié à l'ombre d'un grand arbre, les oreilles s'agitant de plus en plus vite, perdant tout sens et toute raison, fut tout de suite intéressé. Il eut un élan pour avancer mais se résigna vite. C'était une ruse, c'est sûr... Pour que le monstre puisse le gober, le croquer, le manger tout entier, buaaaaaaah. Quelle horreur. Non non, on se calme. Voyons.. Comment pourrait-on jouer sur le terrain du chasseur?

- La coccinelle... Elle est bleue ou jaune?

En quelques mots: Qu'est-ce qu'on s'en fichait? De savoir la couleur de la coccinelle? D'ailleurs, elle devrait être rouge non? Bah non. Silv' disait toujours le contraire de ce qu'il souhaitait dire au départ, borné comme il était, donc, voyons... si le monstre lui répondait l'une des deux réponses, de toute façon il avait faux, voyons comment il va s'en dépétrer de tout ça. Seul Nebraska aurait assez d'audace pour inventer une phrase à la mord moi l'noeud.
Toujours tapi dans son coin, Silv' regarda la feuille qui lui chatouillait le bout du nez, et là, sur la plaque verte chlorophylienne... Se trouvait SA coccinelle. Il avait une chance sur 300 000 de la retrouver ici et il l'avait!!! SA COCCINELLEUUU-EUH. Un brusque sursaut secoua l'étalon qui goba à la seconde le pauvre insecte. Oui oui... Il avait mangé la coccinelle. En fait, il n'en avait pas l'intention, mais c'était par la surprise qu'il avait commis cette acte un peu écoeurant je dois dire.

Dégouté par sa propre initiative, Silv' se décala de l'ombre de l'arbre et se découvrit enfin devant Nebraska... Enfin ce qui était censé être Nebraska, là, sous la boue. L'étalon marron-gris-jaune-vert-pomme-noix, bref, Rebelion, tirait la langue du mieux qu'il pouvait et tentait de se faire vomir.

- BEUAAAAAAAAAAAAAH!!! La coccinelle!!! J'l'ai avalé!!! BLAAAAH

Au moins, pour l'histoire du jaune ou du bleu... C'est réglé.