Souffle Glacial ~ Humeur de Chacal

Des traces de sabots sur la neige épaisse. Le ciel est gris, le vent est froid, et une silhouette solitaire se dresse. Une ombre bruisse,
une brise glisse, le froid mordant fuit et se cache. La silhouette se lève, un voile long et ondulant valse au travers d’elle. Le vent joue dans les poils,
frise la crinière et souffle sa brise chargée de froid. C’est le Frison, appelé à vivre ses derniers jours ici. Personne ne le connaît, et il ne connaît
personne. Son âme est glaciale comme ces rafales, son regard est givré, pailleté d’argent et son cœur est une forteresse impénétrable, comme ce
château qu’il observe de son regard sévère et dur. Une construction d’humain, vraiment. Il ne les connaît pas, mais, déjà, il sait qu’il ne les
aime pas. Tout comme tout le monde, d’ailleurs.

Le Frison s’avance, à pas lourds mais élégants. Ses muscles saillants s’actionnent sous sa robe lustrée, sa longue crinière ondulée et
noire traîne sur le sol blanc, sa queue bien fournie se balance au rythme de ses pas, il est la perfection à l’état pure, et jamais, au grand jamais,
on ne se douterait de la furie qui se déchaîne en son esprit.

[alors toi tu aime ton personnage ! ^^ ]

Cruelle s'avance et sent le souffle glacial se glisser dans sa longue crinière, mais elle ne ressent pas vraiment le froid, bien trop intriguée par ce qu'il passe dans le monument.Elle pointe les orielles, les naseaux dilatés, et sent une odeur inconnue. Surprise, inquiète et surtout en colère, d'ailleurs elle ne sait pas pourquoi, elle se rapproche, le pas assuré, et se retrouve derrière un cheval foncé.Elle s'arrete et ne dis rien, l'observant.

Le Frison s'arrête, et ses oreilles figées dans un mouvement de recul, il est toujours immobile, mais attentif. Il se doute d'une présence , il
estime... Quelques pas, trois ou quatre foulée le distance de cette première présence inconnue. Il laisse le froid s'installer entre eux deux,
comme une impression sauvage dans les coeurs. Il est conscient de créer une certaine curiosité à l'égard de cette jument (depuis, il l'avait
identifiée), mais il lui ferai vite regretter cette approche.

Impassible, ses oreilles maintenant figé vers l'avant, aucune marque de colère ou de joie visible, rien qu'un mystère planant sur le visage, le Frison
se retourna gracieusement. Commence par avancer une patte, laisse une courbe de cercle sur la neige par le bout tranchant de son sabot, suit
bientôt une autre patte, puis c'est le corps entier qui s'actionne avec une grace indéfinissable pour un étalon de cette carrure. Il fait maintenant face
à cette jument. Elle est blanche, se confond au paysage. Puis, sans crier gare, un grondement empreint d'animosité fait trembler l'air, vibre dans la
gorge grace de cet être énigmatique.

Elle recula pour mieux observer l'étalon.

*Franchement il sait ce qu'il fait!Ce n'est pas très naturel.*

Elle l'admire quand même, parce qu'il n'y a pas a dire, il est plein de grace, et il le sait, ce qui est tout de même magnifique.En entendant son grognement,elle plaqua les oreilles en arrière et piaffa.Elle n'aimait pas ce genre d'attitude, surtout que c'est elle d'habitude qui l'a.Alors, elle redevient Cruelle Splendeur au début, a son arrivé aussi.Elle se grandit et devient plus haute que l'étalon, étant une très grande jument, Le cou arqué,les oreilles pointées, la flamme dans ses yeux, elle ne broncha pas.Vraiment, pas impressionée par l'étalon.

Plus grande ? Alors là, ce n'était qu'une impression. La distance peut-être, les flocons lui embrouillait la vue ou quoi ? Car, alors que la jument
couleur neige se fit plus grande, plus menacante, elle arrivais à pratiquement la même hauteur que Zéphyr. Ce n'était là qu'un détail, car,
déjà, le Frison s'avança impassiblement. Bien que l'on sentit la furie en ses prunelles grises, son attitude, son visage demeurait de marbre, statue
solitaire dans la froideure matinale.

Mais pour qui se prenait-elle ? Défier l'inconnue, braver l'impossible. Voilà qu'elle voulait se mesurer au plus impitoyable des étalons que ces terres
n'ai jamais connues. Et elle piaffait d'impatience devant cet adversaires qui serait prêt à lui broyer les os d'un seul coup de poitrail ? Apparament
oui, car elle se cessait de paufiner son allure menacante, alors que Zéphyr, lui, demerait aussi impassible que les arbres.

En un éclair, l'ombre s'éleva dans la clarté et un sabot s'abattit.

Voyant le cheval s'approchait, Cruelle recula de quelques pas.Heureusement, car le sabot de l'étalon la manqua de justesse.Furieuse, elle recula encore et le regarda droit dans les yeux.Elle ne voulait pas jouer à son jeu.Glacial, elle lui lança , implacable, avec sa voix a en faire frissonner:

"C'est une manière de traiter les dames?Vous m'avez l'air antipathique et bien seule.Je ne vous fait rien et ne vous connais même pas et vous essayez de me frapper!Ce n'est pas comme ça que des chevaux vous aimeront."

A mesure qu'elle parlait sa voix se faisait de plus en plus glacial.