Duel Zéphyr VS Timing Echo

Votre duel ici Wink

Ainsi, on lui avait déjà proscrit un ennemi. Un de plus dans sa liste noire.
Un matin, on l'abordait pour lui dire qu'un étalon irait se mesurer à lui.
Ce matin là, Zéphyr n'eu de soucis que pour ce malheureux.
Du soucis ? Non, du mépris.

Des fanons trainaient sur le sol poussièreux en soufflant des nuages de terre sèche. Des sabots lourds rythmait sur le sol un air lugubre. De longs
et forts membres tranchaient l'air en fouettant de la queue. Des muscles saillants et chauds s'actionnaient sous un pelage de charbon. Un regard
borgne et profond seul animait un buste sombre et fière.

C'était le Frison, Zéphyr, un sombre étalon au pied de la tombe. Un sac d'os, un vieux débris et quoi encore ? On ne le connaissait pas, pas
encore. On le jugeait car la rumeur courait qu'il venait de terres lointaines, et que là, il avait laissé dans la noirceur une jument noire comme la nuit,
une jument blanche comme la lune et une jument couleur neige, porteuse d'un héritier. Le seul souvenir qu'il en conservait ? Une cicatrice à l'oeil qui
l'avait rendu borgne, et une cicatrice au coeur qui l'avait rendu fou.

Timing venait d'apprendre la nouvelle : il devrait se confronter à un autre pour conserver tout ce qui lui était cher.

L'étalon pensa à son adversaire, il espérait simplement qu'il ne serait qu'un inconnu parmi tant d'autres, ce serait plus simple que s'il était ami avec lui.
Il partit dans un galop tonitruant, à la fois aérien et bourru sur le sol sabloneux, le bel alezan ronflait des naseaux. Son souffle était rauque et son regard déterminé. Ses muscles roulaient sous sa robe alezane, et déjà la sueur perlait à la surface de celle-ci.
Au loin, il aperçut une silouhette noire, mais sans reflet, c'était un noir ébène, si profond ... Timing plaqua ses oreilles contre sa nuque, et continua son chemin de la même façon. Lorsqu'il arriva à une 100ène de mètres de son rival, il stoppa net, et l'observa encore. Il lui fallait évaluer la situation, s'il voulait le vaincre, il devrait d'abord deviner ses faiblesses. L'étalon tapa du pied, sa nervosité aurait pu ressortir à ce moment mais il n'en fut rien, il était trop fier pour être impressionnable.
Il se cabra puissament, ses antérieurs battant l'air et simultanément il lança dans l'air brûlant un henissement de colère. Non, après tout ce n'était pas de la colère, et l'apparence était trompeuse, ce n'était que de la fureur. Cette dernière venait du fait que l'on forçait Timing à se battre, à blesser et peut-être même à tuer un autre qui ne lui avait rien fait. De plus, l'étalon n'était sûr en rien qu'il sortirait de cette passe en un seul morceau, car c'était peut-être lui qui se ferait écraser par son féroce rival noir.
Après ces longues réflexions, Timing se reposa sur le sol. Il paraissait plus massif encore sous le soleil de plomb, ce soleil qui accablait l'alezan de sa chaleur. Son odeur raffinée, portée par le vent, changea rapidement pour n'être plus qu'un simple arôme d'étalon en sueur, ...
Oui, Timing n'était après tout qu'un étalon sauvage, et, forcé au combat, ce dernier allait donner tout ce qu'il avait pour défendre sa vie, et son territoire ...

À quoi bon défendre une vie qui ne vaut quasiment rien ? Un simple étalon Alezan, un être vivant parmi tant d'autres, une âme qui pleurnichait même à L'idée de devoir blesser. Sauvage ? Pas si sûr. Un vrai étalon sauvage saurait à quoi s'attendre alors qu'on a le statut d'un dominant. Se battre pour la vie, Se battre pour la survie. De l'un ou de l'autre, patétique.
L'étalon noir avait depuis longtemps apprit la loi du plus fort, un peu plus et c'est lui qui l'aurait fondé. Dès sa naissance il avait eu à se battre. Se battre pour survivre à la naissance. Se battre pour attirer l'attention d'un père distant. Se battre pour accéder à la place suprême. Se battre pour le simple regard d'une jument. Sa vie avait été un immense combat. Un combat pour quoi ? Un combat pour la vie, un combat pour la survie. De l'un ou de l'autre, ironique.
Et voilà que toute cette vie se résumait maintenant à cet instant. À cet instant pur, intense, devant ce buste de ce vulgaire étalon alezan qui se croyait plus fort qu'un frison. C'est ce qu'il allait voire bien assez vite. Et bien vite, il allait le regretter de toutes ses blessures...

- Approche, étalon !! Et viens donc te mesurer à moi...

Une lueur de casie démence brillait dans les yeux argents du Frison. Un vent orageux semblait faire vibrer l'air d'une même fureur qui animait l'étalon noir. Et voilà que l'alezan gaspillait son énergie à hennir et à se cabrer inutilement... Qu'avait-il en tête celui-là ?

Gaspiller son énergie ? Oui, peut-être. Sauf que Timing savait ce qu’il faisait et malgré les apparences, il était parfaitement sûr de lui. L’air hautain de l’autre étalon lui indiquait que ce dernier était bien trop fier et trop sûr de lui pour se rendre compte que l’alezan n’était pas plus faible ou moins rusé qu’un autre. Timing, lui, ne sous-estimait en rien le frison. Il ne se voilait simplement pas la face, la bataille serait rude et l’issue serait difficile pour l’un d’eux.

L’étalon regarda son adversaire dans les yeux, la lueur qui brillait dans les yeux de celui-ci exaspérait profondément Timing, que croyait-il ? Qu’il se laisserait faire ? Qu’il était impressionné par ses faux airs d'invincibilité ? Non, il n’en serait pas ainsi.
Au lieu de s’émoustiller en tous sens, le puissant alezan restait bien en place, le port de tête haut et fier.

Il était bel et bien sauvage, aussi libre et sans loi que devait l’être un bon dominant, il savait ce qu’il avait à faire. La guerre, les combats et la mort, il y avait été confronté depuis son plus jeune âge, que cela soit face aux hommes ou aux autres chevaux. Et ce combat n’était différent que sur un point : il ne se battait plus pour sa vie, mais pour ce qui lui était cher, ce qui le représentait.

La réaction de Timing lorsque le frison lui parla fut violente. Pourtant, cette violence n’était pas extérieure, ou infime en ce sens. Elle se passait à l’intérieur du grand alezan : son sang ne fit qu’un tour, ses veines et ses artères gonflées brusquement à chaque souffle d’air qui pénétrait dans ses poumons, sa respiration était rauque et irritée, ses membres frétillaient de l’intérieur et son cœur s’arrêta, quelques secondes, ou plutôt quelques centièmes de secondes … Juste le temps de penser à une seule chose, à une seule chose qui ne faisait qu’aggraver l’état d’esprit agacé de l’alezan : de quel droit lui donnait-il des ordres ?
Personne ne lui dirait à quel moment attaquer ou repousser son rival, même pas ce dernier !
Timing plaqua ses oreilles contre sa nuque, il était temps de prouver au frison que lui aussi, savait être enragé.

En une fraction de seconde, les postérieurs de Timing le projetèrent en avant. Les muscles de son arrière-main se contractèrent de façon à donner à tout son corps, une accélération puissante et sans appel. L’étalon détendit ses antérieurs avant de les poser au sol : il venait de faire une foulée de galop. Cette première foulée précédait une longue série d’autres foulées, et chacune d’elles le rapprochaient de son ennemi.
Ses flancs se soulevaient au rythme de sa respiration, celle-ci, bien que rapide, était parfaitement régulière. L’étalon était serein. Il était sain d’esprit : ce qui doit arriver arrivera, et personne n’y peut rien.

En arrivant à la hauteur du frison, l’alezan ouvrit grand sa mâchoire, préparant ainsi le premier coup qu’il lui infligerait. Enfin, les flancs noirs apparurent à Timing, et celui-ci enfonça profondément ses dents dans la chair de son concurrent. A cet instant, il tira fortement à l’aide de son encolure raidie sous le poids de la responsabilité, espérant ainsi arracher les travers de Zéphyr. Presque instantanément, l’étalon se recula, pour gagner du temps pour se protéger de la future attaque du grand noir.

[Voilà, voilà, inutile de s'emporter Smile

]

Un air hautain ? Bien sûr, bien sûr... C'était là que récelait l'issue du combat. Le vieux Frison avait depuis longtemps apprit que, la seule manière de gagner était de se battre bien avant le début du combat. La peur... Oui, la peur était le seul et unique point faible de tous et chacun. Et, comme il osait l'espérer, Zéphyr sentit comme une hésitation dans l'esprit de son rival, ou était-ce seulement trompeur ?. Alors que les deux puissants étalons se fixaient, la rage au coeur, Zéphyr en profita pour déjà esseyer de déceler une part du caractère de l'étalon Alezan. Il semblait sûr de lui, l'allure fière et haute, mais cela, notre frison s'en préoccupait guère, c'était ses points faibles qu'il esseyait de dénicher, s'il en avait... Mais, de même, il pensa : trop de confiance en soi peut détruire la confiance. Être courageux n'avance qu'à être tué avec prétendue honneur... Finalement, la confiance et le courage pouvaient-ils devenir défauts ?

Bien vite, ce fut le corps à corps. Le choc fut dur, mais pas assez pour n'arquer pas même d'un centième, les membres du noir étalon. Il tint bon, ce n'était certainement pas son premier combat, d'avance, il pensait avoir trouvé où son adversaire voulait en venir, mais la théorie était fragile et son rival semblait imprévisible... Du côté du Frison, vingt-huit ans d'expérience n'allait pas tarder à ressortir prendre ses droits en ce corps mité...
Surprenant : l'alezan, au lieu de profiter de son élan pour pousser son adversaire et ainsi le rendre vulnérable pendant un temps, fit plutôt l'exaspérante erreur d'infliger une morsure dans ses flancs noirs. Erreur, remarquable, spectaculaire, jamais, au grand jamais le frison n'avait vut erreur aussi stupide... Mais ne s'attardant pas sur ce point, Zéphyr ne prêta pas une plus grande attention à sa blessure qui fut, là encore, une aussi stupide erreur de sa part; elle dégoulinait de sang foncé sur sa robe charbon, se mêlant à la sueur et à la saleté. Oh oui, fatale erreur... Zéphyr profita de la vulnérabilité de l'alezan pour se précipiter à sa rencontre en lui préparant son fameux coup de poitrail. Cette fois, ce dominant à deux balles n'allait pas s'en tirer aussi facilement qu'avec les autres qu'il avait prit l'habitude de défier. Voilà qu'il se mesurait à un adversaire dont il ne connaissait pas les points faibles, autant en capacité physique qu'en aptitude de stratège, et, bien rapidement au goût du Frison, il allait commencer à regretter...
Le coup passé et l'ego de l'alezan paraissant mal en point, le Frison n'attendit pas la suite et prit son élan pour sauter fougueusement au dessus de l'alezan. Pas de temps perdu, rien, et Zéphyr eut tôt fait de disparaître dans le champs de vision de son rival, pendant une fraction de seconde. Il atterit avec fracas derrière son ennemi et n'attendit pas qu'il s'en remette. Un souffle bouillonnant sortait des naseaux dilatés du Frison, et il ne tarda pas à préparer son attaque. D'un puissant coup de sabot de son bout tranchant, il blessa la croupe de l'alezan, tachant sa robe sable d'une bavette rouge sang. Il ne ferait pas de quartier pour cet étalon qui avait l'air de soupconner les capacité de son ennemi.
Jamais il ne laisserait cet étalon s'en sortir. Ce serait lui, ou rien.

[Em... Pour les actions, je crois en avoir fait deux, non ? Deux attaques. Mais est-ce que le passage où il saute par dessus Timing compte ?]

[ Déso je suis assez impulsive de caractère lol Sinon c'est très bon comme ça ;-) Merci J'écris vite mon message ]

Lorsque la tranche coupante du sabot du frison s’abattit cruellement sur la croupe de Timing, se dernier ressentit une étrange douleur … Il lui semblait l’avoir méritée, cette douleur était trop intense pour provenir du seul fait que son rival l’ait blessé. Elle venait d’ailleurs, elle venait aussi de l’intérieur, mais Timing ne savait pas pourquoi elle était présente.

En une fraction de seconde, cette souffrance infime disparut pour laisser place à la colère, la rage et l’envie … L’envie de vengeance et de défense. L’alezan ne se laisserait pas faire, il n’était pas faible.
Son esprit bouillonnait mais il gardait et garderait toujours la tête froide : il pouvait le vaincre. Il pouvait lui assener autant de coups que possible, il pouvait le faire souffrir intensément, il pouvait le mettre à genoux, il pouvait faire tout cela, et il le tenterait jusqu'à son dernier souffle. Jamais on ne lui prendrait son honneur et s'il devait mourir dans ce combat, alors ce serait en arrachant l'autre oeil du frison.[ j'espère que je me plante pas lol, j'ai lu dans le premier message qu'il était borgne c'est juste ? Sinon j'édite ]

Maintenant le respect avait fait place à la haine. Timing haïssait cet étalon qui tentait de lui voler son empire. Et il le lui ferait sentir, et s'il devait perdre, ce ne serait pas en facilitant la tâche à son rival.
Timing sentit son dos se creuser au moment où le frison s'abattit de tout son poids sur sa croupe. Il eut un réflexe naturel et rua vivement pour essayer de se dégager. Il ne heurta rien, c'est pourquoi il pensa ne pas avoir atteint l'étalon. Il réussit néanmoins à s'éloigner un rien, juste assez pour se retourner et se préparer à lancer un autre coup.
Son esprit frétillait, il cherchait le moyen de déchirer le mental et le physique de l’autre étalon.
Chaque partie de son corps était maintenant en alerte, chaque extrémité ne demandait qu'à esquiver l'une ou l'autre attaque.

L'alezan se décida et étendit ses postérieurs, ce qui le projeta en avant. Ce mouvement fut accompagné d’une élévation fulgurante. Celle-ci entraîna un cabré majestueux et très puissant. Le puissant alezan pesa de tout son poids sur ses antérieurs, et vint au contact de la robe noir ébène de l'autre étalon. Il frappa avec une vitesse surprenante, due au lancement de sa masse élevée auparavant dans les airs. L’avant-main musclée de Timing s’écrasa donc avec lourdeur sur une zone précise du dos de Zéphyr. Cette région du dos de l’étalon était en effet plus faible, elle était située juste derrière le robuste garrot du grand noir. Plus faible parce qu’ainsi, le poids de Timing ne pourrait pas être totalement supporté par les épaules de son rival, et il lui infligerait alors une torture aigûe au niveau du dos et des reins. Du moins c’est ce que l’alezan espérait, avoir causé le plus de dommages possible. Le bel alezan avait déjà oublié le sang qui ruisselait sur sa croupe et la douleur de cette première blessure qui serait probablement l'une des plus minimes.

Son sang ne fit qu'un tour et une longue suite de souvenirs lui revinrent en mémoire : ses combats passés dérivaient devant ses yeux, le plus long n'était d'autre que celui face à son père, qu'il avait dû affronter et vaincre pour prendre sa suite. Il n'en était pas fier, loin de là mais son caractère de dominant avaient pris le dessus et ... Soit, Timing chassa rapidement ces pensées distraites de son esprit pour se concentrer sur son rival. Il savait que ce dernier était vif et qu'il l'attendait au tournant s'il faisait une erreur.
Sans perdre le moindre instant, Timing se recula et, le coeur emplit de rage, fonça vers l'arrière du corps musclé du grand noir, pour mordre pleinement dans la chair de son adversaire. Il accabla l’étalon au dessus de son jarret, de façon à handicaper ses mouvements. Il ne lâcha pas prise avant que le frison n'ait réagit et sitôt que cela fut fait , il dégagea de cet endroit risqué, la bouche pleine du sang de son ennemi.

L'étalon savait que ce combat serait rude, mais il ne le laisserait pas filer aussi facilement, et il comptait bien garder ses terres.

» ==> [- Timing Echo -] <==
» Duel Fuego VS Sheedrow
» Duel Nebraska VS Character Sinks
» Duel Silvery Rebelion VS Soledad
» Attend Timing [ Priver ] [Bluish Ground]