Somnolante...

[C'est moi qui ai écrit tout ça ?! Bah, bonne lecture hein, et pis, jt'oblige pas à en répondre autant
Nebraska avait envie de dire beaucoup de chose, même si en me relisant, je trouve sa un peu fouillit... Et bizarre !]

Nebraska l'avait suivit des yeux, lui immobile. Les mots entraient en lui, les mots se brisait contre son coeur.
Ils n'étaient pas là.
Ils n'y avait personne pour les rattraper, elle avait raison.
Cruelle Splendeur avait toujours raison.

Il soupira. Doucement. Et ferma les yeux.
Il les vit, eux, loin, tellement loin qu'il n'en restait que des silhouettes. Magie. Celle de Magie était là, si près, et pourtant si loin.

Et Nebraska baissait les yeux.
Et Nebraska tombait, longtemps, longtemps, longtemps.
Et Cruelle Splendeur avait raison.
Et Cruelle Splendeur avait toujours raison.

Personne ne vint le rattraper.
Il entendait Magie rire au loin. Il savait qu'elle l'aimait, il le savait au plus profond de son coeur, mais elle ne l'entendait pas, elle était loin, beaucoup trop loin pour l'entendre. Et son coeur, son coeur qu'il avait cru à jamais relier à elle, pouvait-elle l'entendre ?
Ou était-elle trop loin...
Personne ne vint, et il tomba.
Parce qu'au fond, ce que Cruelle avait dit était si vrai...
Ils lui manquaient, tous.
Mais il avait besoin d'elle, surtout.
Juste elle. Pour lui permettre de remonter.
Juste elle.
Tout comme Cruelle avait besoin de Silvery,
Juste lui.

Il secoua la tête, brusquement, et la rejoignit alors d'un pas précipité, maladroit. Non. Le monde n'était pas aussi noir. Le monde ne POUVAIT PAS être aussi noir.
Il détourna le regard, et le pointa sur l'horizon. Sur les montagnes. Sur les nuages. Sur les fleurs, à ses pieds. Mais il ne vit rien. Peut-être parce qu'il n'y avait plus rien à voir.
Les mots, ces mots qu'elle avaient prononcé, coulait en lui comme un venin. La haine. C'était cela, alors ? En vouloir à la terre entière, ne plus savoir ou on est et ce qu'on y fait, l'envie de galoper pour se laisser tomber, et ne plus jamais se relever.
Alors, il Haïssait ses amis pour avoir fait cela.
Pour l'avoir rendu triste, lui.
Et pour avoir rendu triste Cruelle Splendeur.
Il trembla, légérement. Il avait encore plus mal. Beaucoup plus mal. Parce que Nebraska venait tout juste de comprendre que le monde n'était pas aussi beau qu'il l'avait laisser paraitre. Il lui semblait que quelque chose au fond de lui venait de se briser.
Il murmura ces mots, doucement, presque inaudiblement. Mots qu'il répéta, une fois, deux fois, des dizaines et des dizaines de fois...
Pour que la vérité entre en lui, enfin.

- Elle n'est plus là...

Et puis, quand enfin il se tut, il écouta le bruit du silence et pointa son regard sur Cruelle.
Il tenta de recoller les morceaux, en lui, parce qu'il avait besoin de cela pour continuer. Il avait besoin de ce bonheur, de ces illusions, de ces espoirs. Il tenta de recoller tout ce qui s'était briser, sachant pertinament que plus rien ne serait vraiment comme avant.
Et puis, il la regarda. Et il lui sourit.
Il n'avait pas le droit de flancher en même temps qu'elle, sinon, ils ne s'en sortirait jamais.
Il serait là pour elle, pour l'aider.
Même si ce n'était pas vraiment de lui qu'elle avait besoin.
Il se battrait, au moins pour avoir l'espoir de la voir, elle, retrouver le juste le sourire.

- Tu le sens, dans ton coeur ? Il est là, toujours avec toi. Mais sa ne suffit pas toujours, hein. Parce que c'est pas facile, sans eux. Parce qu'on s'était promis de toujours rester ensemble, parce que c'était eux, notre raison de vivre. Alors sa voudrait dire qu'on à plus de raison de vivre ? Nan ! Surtout pas ! Parce qu'il n'est pas devant toi, mais il est toujours au fond de toi, et tant qu'il reste un espoir de le voir revenir, crois y, et accroche toi y, tellement fort, que même si tombe, cet espoir là te permettra de rester accrocher au bord. Il reviendra. Ils reviendront. Regarde, regarde !
Tu vois l'horizon ? Là bas, au loin, il y'à des plaines, des grandes plaines, immense, ou ne voit jamais le bout ! Et lui, il est partit courir derrière une cocinelle, là bas, et puis, les paysage auront changer. Après les plaines, il trouveras peut-être le sable, à perte de vue. Et l'eau, de l'eau, immense, d'un bleu profond... Qui sait ?! Mais il fera demi-tour, bientôt, parce qu'il aura attraper cette petite bête. Et puis, parce qu'il aura besoin de toi, tout autant que tu as besoin de lui. Peut-être même qu'il est sur le chemin du retour déjà. Et puis, il reviendra, des étoiles plus les yeux. Tu vois l'horizon, hein ? Il y'aura sa silhouette qui s'y dessinera. D'abord flou, puis de plus en plus claire, de plus en plus lui. Et il t'apellera, il te sautera dessus sans doute, et puis il te raconteras que sa coxinelle la mener loin, tellement loin, qu'il à découvert des tas et des tas de choses ! Il...

Nebraska reprit sa respiration, et quitta son petit monde imaginaire. Il y avait tellement de chose qu'il pourrait faire, Silvery Rebellion. Nebraska leva les yeux au ciel, et poursuit, presque dans un murmure :

- Tu sais, il y'à des choses que tu aimais faire plus que tout avec lui, sans doute. Et bien, pense y, fort. Pense à ces bons moments, ces rires, ces souvenirs. Il y'en à tellement ! Entre en toi même, perd tes yeux dans les vagues, dans l'horizon au loin. Perd toi dans tes souvenirs, et tu le verras... Sa ne remplacera jamais sa véritable présence, mais alors tu le sauras qu'il est encore là, quelque part, ne serait ce que dans ton coeur et dans ton esprit. Et puis, tu sais, moi et Magie on aimait beaucoup la neige. Alors, quand sa va pas, je vais la voir, la neige. Il y'en à pas toujours, il faut parfois monter dans les montagnes, mais quand je le trouve, je me sens mieux. Toi aussi, il y'a sans doute des choses, des endroits... ll faut garder espoir, pour que quand il revienne, il te retrouve, là. Oh, tu pourras le disputer autant que tu veux, le haïr, mais tu lui pardonneras. On pardonne toujours. Et tu l'aimeras. On aime toujours...

Elle regardait Nebraska au plus profond de lui -même, Nebraska qui perdait contrôle, qui était déjà enfouie bien lui dans son esprit.Elle s'en voulut de le faire tomber dans sa noirceur, sa noirceur a elle!Elle qui n'avait, en fait, besoin que de conseils, de personnes qui la remontent.Et qu'est ce qu'elle a fait? Là, elle avait fait le pire.Parce qu'elle avait aussi besoin de Nebraska, qui positivait toujours, qui l'aidait à remonter.Elle qui n'était pas si solitaire, qui avait besoin de ça pour vivre et se lever le matin.Cruelle s'en voulut terriblement, se mordant la lèvre jusqu'au sang.
Elle vit son ami relever la tête et l'écouta, doucement, avec peur de l'interrompre.
Froncant les sourcils en entendant ses premières phrases, elle voulut l'interrompre dans un geste brusque:
"Mias non, elle n'est pas forcément..."

Elle s'arreta et n'en dit pas plus, les yeux dans tous les sens.Elle essayait de le comprendre, de capter ses mots, mais au départ tout chutait, comme si son esprit n'était qu'un mur.Un mur où tous les mots de son ami ne parvenait à rentrer.Finalement elle ferma les yeux...Mais la mine renfrognée, elle n'était pas d'accord.Elle ne comprenait pas!Elle ne comprenait pas comment il faisait pour être persuadé de ce genre de choses.Mais son récit la touchait, au plus profond de son coeur...Et finalement, elle se laissa emporté par son voyage.Elle ne l'écoutait déjà presque plus, parce que elle aussi, elle avait ses idées, ses gouts partagés..Tout ce que Nebraska pensait de Magie, elle le ressentait pour lui...Pour son Silvery.A qui elle avait fait de la peine.Sa haine se retournait contre elle.Et si il faisait tout ça pour se venger?

"Tu sais..Chaque jour passent, et chaque jour, c'est un nouveau défi.Bien sûr que tu le sais.Tu le ressens toi aussi.Ce vide que rien ne comble, cette présence indéfinissable.Tu la sens? Tu sais qu'elle est là.Je sais qu'il est là, même s'il est peut être loin.Chaque jour je me parle, comme s'il était là.J'me sens presque bête, et folle.Mais c'est ça, moi qui m'fait me lever le matin.Ce n'est pas ressasser le passé en pensant à tous les bons moments que j'ai passé, mais plutôt vivre de nouveaux moments, comme s'il était là.Comme si je les passais avec lui et que chaque chose faites est différentes, et jamais de routines.
Mais, comment es-tu sur de ça?"


Immédiatement, Cruelle s'en voulut.C'était comme donner des doutes au seul cheval qui essayait de garder espoir.Comme si lui, il était dans le bon chemin, l'ange, et qu'elle, dans le mauvais, ce démon, l'obligeait à tourner de son côté.

"Oui, je veux dire..Non rien.Il oublie pas, elle oublie pas non plus.Il ne se venge pas, hein! Il ne se venge pas!Oui, parce que c'est ridicule.Et que toi, tu ne le fais pas.Mais alors pourquoi? Non, en fait, pas de questions dans ce genre.C'est ridicule...."

[J'ai encore envie de faire du hors sujet, désolé ! Mais là, plus le temps passe, et plus Nebraska est influencer par mon moi même... C'est étrange de voir que quand je suis "triste", je le fait le devenir aussi, et quand sa va mieux, il positive plus facilement !]

Imaginer le faisait sourire. Il se sentit tout de même un insant idiot d'en avoir dit autant, pour juste dire que finalement, ils allaient revenir, d'une manière ou d'une autre. Mais Cruelle répondit, comme toujours, et cela le rassura. Il l'écouta.

- Nan, c'est pas ridicule. C'est normal. Parce qu'on se pose plein de question, et qu'on sait jamais les réponses, hein... Mais on se les pose quand même, et on les pose aux autres. On sait pertinament que l'autre ne sera pas plus, mais, on les pose quand même... Et pis en faite, c'est bien, parce que après on en parle, et aprés, sa va mieux. Mais j'ai jamais compris pourquoi... M'enfin, c'est pas trop le sujet là, on s'en fiche, de pourquoi sa va mieux aprés qu'on pose nos questions sans réponse que l'autre il répond pas non plus !

Il s'arrèta. C'était aussi idiot de dire tout cela. Mais cela lui faisait du bien. Parler pour ne rien dire, finalement. Comme avant. Comme lorsque son seul prolème était de savoir comment faire plaisir à celle qu'il aimait...

- Comment j'en suis sûre ?

Il réfléchit un instant à la question, mais fut incapable de trouver une réponse valable. Il le savait, tout au fond de lui, il en était certains. Et le dire à quelqu'un, dire à Cruelle qu'ils allaient revenir, lui faisait du bien, parce qu'en quelque sorte, il s'en persuadait un peu plus lui même.

- Parce qu'ils ne peuvent pas ne pas revenir. Ni l'un, ni l'autre. C'est juste pas possible. Ils reviendront. Peut-être pas comme je l'imagine, mais ils reviendront. Tu n'as pas cette impression, toi ? L'espoir, non, même la conviction qu'ils doivent revenir ! C'est içi, chez eux, chez nous ! Ils reviendront. Ils reviendront.

Il sourit, se perdant lui même dans ses pensés. Puis ajouta, plus doucement :

- Ils doivent revenir. Ils ne nous ont pas dire aurevoir. Et aucun d'eux n'a le droit de partir sans nous dire au revoir.

Ce n'était pas vraiment une réponse. L'affirmation de sa plus intime conviction plutôt... Et puis, dans le silence qui suivit, certains mots prononcé par Cruelle lui revinrent. Vengeance. Pour se venger...

- Non ! Non ! Il se venge pas, pourquoi il ferait ça ? Ca serait idiot, imbécile et complétement... Idiot et imbécile !

Un instant, il laissa ses mots en suspend. Idiots, ne l'étaient-il pas, lui autant que Silvery ? Il sourit, pensif... Mais, pas sur ce sujet là. Silvery aimait Cruelle, et plus d'une fois, Nebraska avait vu ses yeux briller lorqu'il pensait à elle... Il ne pouvait pas juste lui faire du mal par idiotie, par vengeance !

- Je sais ce qu'il à dans la tête, mais pas ça. Tu crois qu'il partirait pour te faire du mal ? Tu crois ? Moi non, je peux t'assurer que non. L'amour, c'est pas ça. Silvery ne ferait même pas de mal à une mouche, pourquoi en ferait-il à celle qu'il aime ? Non, Cruelle, il ne peux pas se venger... Du moins, c'est comme ça que je le connais. Il est partit pour une raison que seul lui connait. Et il reviendra. Si ce n'est pour lui, sa sera pour toi, pour te retrouver, pour retrouver l'autre moitié de son coeur... Tu crois qu'on peux vivre avec une seule moitié de son coeur ? On peux certainement survivre, oui, puisque c'est ce qu'on fait. Mais nous, on n'a pas le choix. Lui, il aura le choix, de revenir. Tu crois qu'il fera celui de se briser le coeur ? Il reviendra. Il reviendra, j'en suis persuader.

[Je comprends tout à fait, parce que moi j'suis pareille!Mais en ce moment j'suis plus du genre à être triste....J'adore la fin de ton récit. "On peut vivre sans la moitié de son coeur, parce qu'on est obligés.Mais lui peut venir." ]

Cruelle l'écouta attentivement, mai sne pouvait s'empêcher d'etre triste.Il positivait, positivait! Et elle, l'enfonçait, l'enfonçait...Elle baissa les yeux, refoula la larme qui manqua de lui couler sur la joue, et le regarda, plus forte que jamais.Et lui dit, sincèrement:
"Non je n'ai pas cet impression.Je n'ai pas l'impression qu'il va revenir.Je ne sais pas ce que c'est, cette sensation!Je ne peux que m'dire que je vais rester seule, avec mes souvenirs, mon passé.Je préfère me dire ça que de trop espérer, quitte à être trop sûre de moi, ce que j'ai toujours été...Tu te rends compte!En fin de compte, j'ai changé, pour lui..Et maintenant, je suis seule, et je ne me reconnais plus!ce n'est plus la Cruelle d'avant.Maintenant, je pleure plus, je suis sensible, je n'ose rien dire , je ne veux plus mépriser....Je ne veux qu'être sûre de mon futur, je veux vivre mes derniers jours avec le cheval que j'aime!"

Vu le sourire de Nebraska, il était confiant, et ça lui faisait vraiment plaisir.Cruelle sourit elle aussi, plus pour se persuader que tout allait bien qu'autre chose.Même si elle ne le croyait qu'a moitié,Nebraska y mettait tout son coeur, et ca faisait vraiment plaisir !Elle se força a l'écouta, plutôt que d'hocher la tête en signe de refus, comme un ane buté.Elle le coupa sèchement:
"Mais je saiiiis que c'est ridicule! Je ne suis pas d'accord pour la vengeance!Je le saiiiiis."

Elle se mordit la lèvre, posa son naseau sur celui de Nebraska, ferma les yeux et glissa:
"Désolée, je ne veux pas te parler comme ça...méchamment."

Son regard plongé dans celui de son ami, elle l'écouta jusqu'au bout, vibrante.Elle tremblait sous le coup de l'émotion, car ce qu'il venait de dire la touchée.De partout, des yeux, du nez, de ton son corps!Tout son corps réclamait Silvery , réclamait son amour, elle le ressentait, plus fort que jamais.

"Mon coeur est coupé en deux, tu as raison.Tu le sais, toi aussi.je ne l'ai pas choisi, et je me force à vivre.Je me force à vivre!Ce n'est pas de la tristesse, du manque, peut être.Qu se lève tous les matins pour le ressentir de plus près?Quand on est que tous les deux..Qu'on rit, ou qu'on ne dit rien.Les mots sont inutiles parfois.Le paysage, tout est pour lui!C'est si beau.....Il reviendra, parce que, c'est si beau..Et aussi parce qu'il n'a pas le droit de couper un coeur sans demander.On subit.On subit.Et on attends.On peut détester, oh oui!Le détester parfois, le détester parce qu'on l'aime trop....Que finalement, sans lui? Qu'est ce qu'on est? Je te le demande!Je ne suis absolument rien.Je sais...C'est des phrases faites, qui souvent sonnent creux.Mais moi, je ne vois que ça. Je vois que ma vie tient sur un fil..Ce fil ne se cassera jamais.Ce fil, c'est mon espoir.Le simple espoir de le revoir un jour.Et chaque jour c'est un nouveau défi à relever.C'est physique! Tu le sens toi aussi, ce trou..ce trou au niveau du poumon, ce qui te prend à la gorge parfois, ce qui te tourne le ventre, te brûle la tête?Je le sens moi.Comme si mon amour parfois, partait le cherchait.Et il est si profond en moi cet amour! Dans mes entrailles!Alors il brûle, pour partir.Mais j'en ai, j'en ai , j'en ai pour lui, de l'amour....."

[J'ai pas oublier notre sujet, mais je répondrait sûrement que Dimanche. Semaine un peu chargé, désolé ]

[ C'est pas grave
Je m' en doute ! Et bonne chance........ ]

Nebraska ferma les yeux un long moment, comme pour s'imprégner de ces mots, n'écouter plus qu'elle. Elle doutait. Lui aussi, avait douter, et douterais sans nul doute encore. Mais elle doutait sûrement beaucoup plus que lui ne le pourrait jamais... Parce que lui avait trop d'espoir, tandis qu'elle n'en avait pas assez... Il la comprennait si bien. La peur de ne plus jamais la/le revoir, la peur de ne même pas savoir, la peur de ne plus jamais être heureux, finalement...
Nebraska avait cet l'espoir, qui le raccrochait à la vie, au sourire. L'espoir qui parfois partait, le laissait tomber, mais finissait toujours par le rattraper. L'espoir qui lui permettait d'écouter ces mots, de les comprendre, mais de lui conserver ses convictions, encore et toujours.
Mais il ne pouvait s'imaginer pousuivre sans. Les quelques fois ou il se sentait tomber, ou il s'imaginait ne plus la revoir... Impossible. Il n'était tout bonnement pas capable d'affronter cette vision des choses.
Comment alors, Cruelle, pouvait tenir si elle n'y croyait plus... Oh, elle avait sans doute raison. Elle ne serait ainsi jamais déçu et ne vivait pas dans l'illusion. C'était elle, qui vivait le vrai monde. Qui voyait la vrai vie. Pas lui. Surtout pas lui...
Mais c'était tellement plus beau, d'y croire...
Mais sa demandait tellement moins de courage, d'imaginer, de fermer les yeux sur la réalité...

- Tu es couageuse, Cruelle Splendeur. Tellement courageuse... Le monde s'écroule autour de toi, et par ta simple volonté, par ta force, tu restes debout. Tu sembles ne plus croire en l'avenir, mais tu restes là, et même si tu n'y crois plus, tu l'attends tout de même, toujours...

Le sourire de Cruelle fut ce qu'elle lui offrit de plus beau. Un merveilleux cadeaux qui rendait un peu de couleur dans ce monde...Parce qu'alors, malgré tout ce qui n'allait pas, ce sourire montrait que son âme, même triste et blessé, était toujours là. Qu'elle n'était pas vide, non...
Quand il sentit ses naseaux contre les siens, il resta immobile, appréciant cette présence amicale, réconfortante... Il était tellement heureux d'avoir une amie comme elle... Mais tellement triste d'avoir perdu ceux qui rendait ce bonheur complet...

- C'est pas grave. Tu sais. C'est pas grave.

Il ferma les yeux. Non, pas grave.
Qu'est ce qui était grave, sinon leurs départ ?
Mais ils reviendraient. L'un, comme l'autre.
Ils reviendraient...

- On fait vraiment de drole de chose, quand on est amoureux... Qui aurait pu dire, autrefois, que Cruelle Splendeur serait moins Cruelle... On fait des choses, tellement de chose, pour eux. Et puis on à l'impression qu'ils ne nous le rendent pas. Qu'on à fait des sacrifice, et qu'eux, en retour, ils nous abandonnent...
Mais tu es partis, toi aussi, une fois. Tu sais sûrement mieux que moi ce qui peux pousser quelqu'un à partir, à quitter celui qu'il aime... Mais tu es revenu.
Pourquoi est-il partie alors qu'il savait ce que cela faisait, d'être abandonner ? Je ne sais pas... Tout autant que je me demande pourquoi elle est repartit si vite aprés son retour...
On doit les attendre, pour savoir...
Et, oui, sûrement une part de nous les détestes...

Nebraska se détesta lui même de prononcer ce mot. Mais qu'elle autre aurait pu qualifier ce sentiment ? Cette haine, méler à un amour profond. Cette impression qu'à leur retour, on pourra enfin hurler, hurler contre eux, pour se sentir mieux.
Et puis, quand on les voit, ce sentiment qui s'effondre. Cette haine qui tombe. Cette colère qui ne sort pas, ou pas comme on l'avait imaginer...

Elle vu que Nebraska l'écoutait, s'imprégnait de ses mots.Cela la touchée profondément, et grâce à ça, une part de tristesse partait.Elle se sentait plus comprise, tout simplement.C'était ça, qu'elle aimait chez lui.....Des mots, des mots, des mots, qui parfois ne changent rien, mais avec lui!Cela changeait tout, le monde, les envies, les idées..Et bien que parfois, ils n'avaient pas les mêmes convictions , ils se rassemblaient, ne formait " plus qu'un", en toute amitié.Patiemment, elle l'écouta, et baissa les yeux sous l'adjectif " courageuse"..Les compliments, Cruelle n'en avait pas l'habitude, et cela lui faisait toujours le même effet..Ce n'est pas qu'elle n'était pas d'accord, seulement, elle ne le ressentait pas comme ça.Elle prit son souffle pour lui répondre, cherchant les mots justes:

"Courageuse?oui, peut être...Mais chacun est comme il est, et tu n'as pas a m'envier.Le monde s'écroule, mais ça,c'est mon monde!Le tien, lui reste debout et continue à resplendir.Le monde, est différent, selon chacun.Est ce bien de le voir détruit ? Je ne sais pas.Mais oui, tu as raison, je suis là..Parce que dans mon monde, au loin, il y a une petite lueur, faible..Qui brille et attire l'oeil."

L'oeil brillant, elle regarda au loin, sans vraiment fixer quelque chose.C'est pas grave.C'est pas grave.Ces mots la tira de sa rêverie..Renfrognée, elle gratta le sol de ses sabots.Est ce grave? Elle n'avait jamais dit que ça l'était..Peut être en donnait -elle l'impression.Ce caractère , elle le méprisait un peu.Elle continua d'écouter Nebraska jusqu'au bout, ne voulant pas le couper.Ses mots étaient justes et au fond, elle n'avait rien d'autre à dire.Elle répondit quand même..

"Je ne sais pas non plus.... Je sais bien que moi aussi, j'étais comme ça, et c'est surement pour ça qu'au fond de moi, j'en veux bien plus à moi qu'a lui.C'est pas que j'ai pas était capable de le retenir, c'est pas ça. Mais..Je ne sais pas, vu qu'il sait ce que c'est.Et Magie, un coup de vent..Mais elle est revenue, et je ne comprendrai pas pourquoi elle ne le referait pas une deuxième fois.
La haine? C'est peut être ça...Mais ce mot est peut être trop fort, ou mal utilisé.Je ne sais pas non plus.Tu as beau lui en vouloir, te dire que c'est trop dur et qu'elle n'a pas le droit de te faire subir ça, qu'elle ne comprend pas! Quand ils arriveront, tout retombera.Comme si lorsque tu voudra tout lui hurler dessus, tu saura que ca ne sert à rien, parce que tout ce que tu voulais, c'est qu'elle revienne.Et que tu es incapable de faire ce genre de chose."

Ouais.Ce texte lui plaisait, même si Nebraska venait de dire presque la même chose.Là, on inversait les rôles, c'est Cruelle qui réconfortait Nebraska.Heureusement qu'il était là....A deux, c'est plus facile de se serrer les coudes.En pensant à ça, elle ne put s'empêcher d'avoir un sourire rêveur.

- Une petite lueur, hein... Elle s'éteindra pas, cette lueur, jamais, moi je veux pas que ta lueur elle s'éteigne. Je veux pas. Parce que si ta lumière elle s'éteint, dans le noir, tu pourras plus avancer... Y faut se battre, se battre pour ne pas la laisser s'éteindre, jamais...

Il savait qu'elle comprendrait ses mots. Qu'elle saurait que ce qu'il laissait entendre, c'est qu'il ne voulait jamais la voir partir, bien plus loin que Silvery pouvait être à l'heure actuelle. Partir, pour un voyage sans retour... Non, Nebraska n'aurait pas ce courage, ce courage de savoir que plus jamais, il ne pourrait lui parler. De ses doutes, de ses peurs, de ses questions inutiles, et de ses bonheurs, ses joies... Et si seul cette lueur lui permettait de continuer, alors, jamais, cette lueur ne devrait s'éteindre.

Finalement, le pire était-il de voir la mort de ceux qu'on aimait, d'amour ou d'amitié, ou juste de ne pas savoir, justement, ce qu'ils étaient devenus ?

Mais,
Personne n'était mort. Strictement personne.
Il ne pouvait pas être encore debout, si Magie ne l'était plus. C'était impossible. Impossible.
Ces pensés lui arrachèrent un sourire.
Alors il les imagina, tous les deux, Magie et Silvery. Tous les deux, réunit comme Cruelle et lui, en cette soiré. Tous les deux entrain de prévoir leur retour, entrain de se dire les même choses qu'eux. Tous les deux galopant, pour revenir plus vite, pour les revoirs, pour rire de nouveaux !
Et c'était tellement beau, d'imaginer tout cela, que ses yeux se dirigèrent vers l'horizon, comme s'ils allaient arriver, d'un instant à l'autre, tous deux en plein forme, tout deux en manque de ces terres, et de ceux qui habitent leurs coeurs...
Mais il ne vit personne.
Mais un jour, il y verrait quelqu'un...

Il écouta Cruelle, et sourit de plus belle en la voyant elle aussi, qui sourait, réveuse. Seul, qu'aurait-il fait ?
Il était tellement heureux de pouvoir la compter parmis ses amies. Tellement heureux de savoir qu'il n'était pas seule, qu'il pouvait compter sur elle... Juste fière d'avoir réussit à se faire une place dans son coeur...

- On pourrait crier leurs nom depuis le haut de la plus haute montagnes qu'on pourra atteindre. On pourrait galoper, au hasard, galoper jusqu'au bout du monde, pour tenter de les retrouver. Pour avoir l'espoir de tomber sur eux. On pourrait demander aux chevaux de passsage, ceux qui vont, qui viennent, s'il ne les ont pas vu. On pourrait.... On pourrait faire tellement de choses.
Mais on ne fait rien. On se contente de galoper sur les terres, on se contente de murmurer leurs nom, on se contente d'évoquer nos souvenirs.
Peut-être parce qu'on respecte leurs choix, celui d'être partit. Parce qu'on attend leurs retour, mais qu'on veux qu'il revienne d'eux même, heureux de leurs voyage, ayant été au bout de leurs idées. Pour qu'il ne reparte plus.
Ou peut-être juste parce qu'on à tellement confiance en eux, qu'on sait qu'il reviendront, dans quelques secondes. Que cela ne sert à rien d'aller les chercher. Ils sont là, juste là, et ils vont apparaitre. Et chaque seconde qui passe, c'est un regard qu'on lance autour de nous, en se disant qu'ils sont là, juste là, qu'ils arrivent. Et chaque jour qui passe, on se dit la même chose. Le temps passent, comme cela, mais on ne le voit pas. On croit toujours qu'ils sont là... Juste là.
C'est vraiment bête, la vie !

Et cette phrase le fit rire, doucement. Bête, tellement bête ! Tellement de questions auxquels il ne pourrait jamais répondre. Mais, dans sa tête, tout était clair, pourtant.
Ils reviendraient.
Et le plus tôt serait le mieux !

Elle sourit, confiante, et elle aussi, elle voulait arrêter.Arrêter de ne penser qu' à des idées noires, des choses tristes, alors qu'imaginer des choses heureuses et gaies étaient aussi simples.Basées sur de l'imagination, mais le pire aussi, c'était de l'imagination.Alors finalement ...Elle se laissa emporter par les mots de Nebraska, et secoua la tête de plus en plus.A la fin, elle ria, fit un saut de mouton, et le regarda, pleine de malice:

"Ce n'est pas un jeu, ce genre de choses..Mais, que dirai- tu d'aller sur la montagne? Pour s'amuser, penser à autre chose.Et en même temps, crier leurs noms?Pas forcément parce qu'on croit que grâce à ça ils vont revenir, mais seulement parce que cela nous fera du bien, cela nous fera rire, et qui sait.....Nebraska, on est parti!"

Elle ria et galopa autour de lui, attendant son feu vert pour aller dans la montagne.Cette idée, peut être ridicule, lui plaisait tellement!

Comme si dans seul coup il venait de sortir d'un autre monde, Nebraska la suivit.
Plus rien n'était important. Cruelle avait dit qu'il fallait aller sur la montagne, Nebraska suivait, et rien n'avait jamais été aussi simple... Simplement simple, même !
Il partit avec elle, à sa suite. Pour aller ou ? Il ne savait même plus ! Il riait, avec elle, il courait, avec elle, et il oubliait peu à peu ce qui n'allait pas.
Quand Magie reviendrait, elle trouverais un Nebraska heureux, un Nebraska qui jamais ne s'était pas laisser mourir. Un Nebraska qui avec Cruelle, avait surmonter tous ce qui n'allait pas, pour rire de nouveau. Elle ne retrouverait pas un Nebraska écrouler par terre, un Nebraska sombre, gris, triste... N'était ce pas le plus beau cadeau qu'il pouvait lui faire ?
Il riait,
Il la suivait,
Il caracolait dans les champs.

- Amène moi là bas, Cruelle !

[Je crois donc qu'un petit changement de topic s'impose ! Tu veux le faire ? Sinon pas de soucie, je m'en chargerais ]

[ C'est fait ! ]